Assaillis de nouvelles de toutes parts et de toutes sortes… C’est parfois l’over dose. Aussi, cet article sera court, et je le souhaite, concis. Quitte à développer des thèmes par la suite car cette période est une opportunité exceptionnelle pour que chacun de nous puisse prendre le temps de se poser les questions sur son mode de vie, ses choix et ses priorités.
Nous traversons une période de peur. La peur bien souvent paralyse, cette fois-ci la peur de la mort a paralysée nos sociétés et a touché le monde entier. Chercher un coupable et un responsable ne sert pas à grand-chose. Il faudrait retourner sur les dernières décennies pour constater que nous sommes tous responsables de la situation actuelle. Inutile de tenir pour responsable les chinois par exemple. Chaque pays essaie de s’en sortir, de « tirer son épingle du jeu » et chaque être humain cherche à vivre mieux. La Chine a fait de même… elle a cherché à s’en sortir… avec les moyens et mentalités à sa disposition. Mais nous avons notre part de responsabilité, plus ou moins consciente, à la situation que nous vivons actuellement.
Il y a longtemps que nous avons choisi de continuer à commercer avec ce pays, malgré les évidences d’un système peu scrupuleux. Nous avons sans cesse voulu payer moins cher les produits que nous achetons, même lorsque nos moyens financiers nous permettaient d’en payer le prix juste. Nous nous sommes piégés nous-mêmes, par notre avidité, fermant les yeux, cautionnant l’esclavage dans les chaînes de production, permettant et acceptant la délocalisation de nos usines. L’analyse est réductrice et je pourrais en parler plus longuement dans un article de fond mais ce n’est pas le propos du jour. Cette mini analyse a pour but de Résumer l’état actuel des choses et Voir clairement le « présent » pour, dès aujourd’hui, envisager l’avenir et les futurs choix de société. Qu’allons-nous choisir de faire au sortir de cette crise sans précédent ?
Nous, les plus grands responsables de cette situation et aussi les plus aisés. La classe moyenne et supérieure dont je fais partie. Ces classes qui, même en ayant les moyens financiers suffisants, ont préféré acheter bon marché pour faire des « économies » sans réaliser que ces économies, sur le long terme, allaient appauvrir leur propre pays. Les moins aisés n’ayant d’autres choix que d’aller au moins cher, surtout lorsqu’ils ont perdu leur emploi après une délocalisation. Le bon marché est toujours trop cher disait-on ! Ce dicton s’avère bien réel. En effet, à vouloir toujours payer moins cher, faire des bénéfices outranciers et sans aucune conscience des conséquences sur le plan humain, nous payons le prix fort aujourd’hui… Après la débâcle économique, qu’une partie de la population vit déjà depuis fort longtemps, avec chômage, perte d’estime de soi, maladie psychique, dépression, perte de forces, perte d’immunité de toute sorte, la débâcle nous touche désormais tous. Nous nous retrouvons tous dans le même bateau !
Que nous soyons à la maison où en première ligne pour soigner et faire tourner les magasins alimentaires etc… La question de fond est la même et la conclusion aussi. Quelle que soit la situation, que ce soit sur le plan individuel ou universel, lorsque nous avons atteint le mur, tout s’arrête. Il faut croire que, Mondialisation oblige, nous avons atteint le mur à un niveau mondial.
Nous sommes donc au pied du mur ! Deux possibilités s’offrent à nous, soit nous profitons de cette situation pour faire des prises de conscience et ne pas recommencer la même vie et les mêmes choix qu’avant l’épidémie, soit nous fermons les yeux et nous recommençons, au niveau mondial, avec les mêmes comportements.
Je cite Boris Cyrulnik : « Après chaque catastrophe, il y a un changement de culture ». Dix minutes d’écoute pour se convaincre, si besoin était, qu’un nouvel avenir s’offre à nous, inévitablement. Dans cette mini interview, il fait une excellente analyse des précédentes épidémies qui changèrent le tissu social, économique et le comportement de tous, qu’il met en parallèle avec la catastrophe que nous vivons actuellement. Je reprends ses termes, « catastrophe » et non crise ! Une excellente réflexion qui amène de l’espoir, inéluctablement, même au plus sceptiques.
Si nous voulons envisager cette future société, rêvons-en ! Avant qu’une chose ne se réalise dans la « matière », elle germe dans notre esprit ! Soyons les nouveaux jardiniers de demain.
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© Alice Duruz - 2020