Nous arrivons enfin au cœur du sujet. Des semaines que nous avançons comme des aventuriers en recherche. Nous n’avons pas hésité à parcourir le chemin en posant les jalons, en prenant notre temps ! Le temps, une thématique à retrouver sur le blog. Je ne pouvais pas décemment aller à toute vitesse et brûler les étapes, alors que je vous fais l’éloge du temps à savourer. J’ai donc suivi ce précepte et j’ai pris mon temps pour arriver à ce dernier article.
Nous avons brossé un quotidien que nous sommes de plus en plus nombreux à vivre. Le stress est devenu monnaie courante, banalisé, malgré les conséquences désastreuses qu’il a sur la santé et sur notre qualité de vie tout simplement.
Et au milieu de tout ça, le MASSAGE ! Pourquoi est-il si important ? Pourquoi peut-il apporter davantage que du bien-être ?
Nous avons constaté, tout au long de nos articles, comment la peau et le toucher pouvaient structurer notre Être. Combien le toucher est fondamental pour notre équilibre physique, psychique et émotionnel.
Après avoir abordé et constaté l’importance de la peau et du toucher, il m’a fallu aborder notre quotidien pour prendre la mesure de ce que nous vivons. Aborder le stress était un incontournable car c’est bien souvent dans cet état nerveux qu’arrive la personne à sa séance de massage. Pour comprendre ce qui se passe en cours de séance, il faut avoir une idée de « l’état » dans lequel se trouve le corps malgré les apparences et le sourire du futur « massé » ! Comprendre la chimie du corps est aussi une manière de lui rendre grâce et de s’incliner devant son merveilleux travail, travail qu’il accompli sans relâche pour nous maintenir en bonne santé, malgré ce que nous lui faisons subir.
Non seulement les pressions sont importantes dans les milieux professionnels, mais la pression ou la sensation de pression perdure en dehors du travail. Des sollicitations quotidiennes, des réponses rapides à tous les réseaux qui nous entourent, la sensation d’être submergé, une pression due à la performance que l’on s’impose dans tous les domaines, privé, professionnel, amoureux, parental… C’est une chance de ne pas être encore fou ! Nous vivons actuellement dans un monde de grande compétition où la comparaison semble être le seul moyen de se valoriser et surtout de se rassurer… Dans un monde où le corps reçoit de plein fouet l’impact du stress.
Parce que nous avons décrit cet impact, nous allons maintenant ensemble constater à quel point un massage, au-delà du fait qu’il procure un bien-être immédiat, va avoir un impact sur le corps dans toute sa biochimie.
Pendant très longtemps, on a cru que le massage faisait du bien car il augmentait la température cutanée au niveau des zones traitées, permettant ainsi une élimination des toxines. L’effet placebo était alors mis en avant, prétextant que c’était la prise en charge affective du sujet qui était à l’origine de la sensation de bien-être.
Une fois de plus, c’est au Canada et aux U.S.A. que les études ont été faites dans ce domaine. Des chercheurs canadiens ont constaté que le massage pouvait engendrer des modifications biochimiques se propageant jusqu’au cœur de la cellule au niveau de l’ADN.
Par conséquent, aller se faire masser, c’est également un moyen de transformer les croyances transmises, les mémoires génétiques inscrites. Notre génétique est une partie de notre identité, imaginer que par le massage on peut transformer celle-ci est une porte d’espoir immense pour certaines personnes et un excellent accompagnement aux thérapies verbales.
Dans le même ordre d’idée, je ne peux m’empêcher de vous faire part de cette étude de biologistes du département des maladies neuromusculaires de l’Université Mc Master à Hamilton (Canada).
L’expérience a été faite sur 11 sportifs. Le résultat est très intéressant. Ces sportifs ont pédalé intensément pendant 70 minutes sur un vélo statique. Après ce gros effort, chaque sportif a reçu un massage sur une seule jambe. Un prélèvement d’un échantillon de muscle, à l’intérieur des deux cuisses, a été fait 10 minutes avant l’effort. Un autre 10 minutes après le massage et le dernier 2h30 après le massage.
La biopsie présentait des microlésions aux deux jambes mais la jambe massée présentait moins de lésions inflammatoires. Les molécules avaient été muselées par les cellules musculaires elles-mêmes grâce au massage.
Le massage avait eu le même effet qu’un traitement antalgique médicamenteux.
Il avait permis des événements en cascade qui aboutissent à l’activation de 9 gênes d’ordinaire silencieux et dont certains neutralisent l’inflammation. Il avait permis La baisse des douleurs musculaires le lendemain. Les tissus massés étaient plus toniques. A long terme d’autres gênes avaient été sollicités, encourageant la production d’énergie à l’intérieur de la cellule.
En fait, le massage va stimuler des récepteurs dans les couches de la peau et envoyer des impulsions nerveuses qui seront acheminées par la moelle épinière. Le cerveau va alors sécréter une grande quantité d’hormones, de la dopamine, de la sérotonine et de l’endorphine. Ces hormones seront distribuées dans tout le corps par la circulation sanguine. Ce sont des hormones liées au plaisir et au soulagement. Le taux de cortisol va baisser (pour rappel, le cortisol est sécrété en grande quantité en cas de stress. Si ce taux reste élevé en permanence, il aura de très fâcheuses répercussions sur le corps.
Des études faites en 2010 au Cedars-Sinai Medical Center de los Angeles ont confirmé la baisse importante du taux de cortisol dans le sang suite au massage.
Pour cette étude, 53 volontaires en bonne santé se sont vus poser un cathéter veineux. Tous ont été allongés dans un cadre identique et sur une table de massage identique. La moitié d’entre eux ont reçu un massage et l’autre moitié des effleurages légers.
Des prélèvements sanguins ont été effectués avant et après le traitement. Les résultats sont sans appel.
Toutes les personnes massées avaient une augmentation de concentration de lymphocytes (globules blancs du système immunitaire). Donc :
- Une nette augmentation de la réponse immunitaire.
- Une baisse de la vasopressine (hormone qui régule la pression sanguine et qui régule la libération de cortisol par les glandes surrénales).
Chez les personnes non massées, et ayant reçues un effleurage léger, aucune modification de cet ordre n’avaient été constatées.
L’ocytocine (hormone de la satisfaction) est la seule hormone à avoir augmenté chez les deux groupes tests.
Ces études confirment que l’effet anxiolytique du massage n’est pas un effet placebo mais a une réalité mesurable par la prise de sang.
Pour continuer dans cette voie, le massage va augmenter la vasodilatation des vaisseaux sanguins et permettre un meilleur transport des nutriments, de l’oxygène. Il va donc juguler les effets du stress qui eux durcissent les artères et épaississent le sang, réduisant ainsi l’apport des nutriments, et augmentant les risques de maladies cardio-vasculaires et d’hypertension.
La réponse par le massage est donc une bonne alternative pour éliminer les toxines mais aussi pour nourrir les tissus.
Le massage va permettre au corps de « basculer » dans le système para sympathique et de réguler ainsi les fonctions cardiaques, musculaires, respiratoires et digestives.
La stimulation des récepteurs de la peau, va permettre d’envoyer le message par la moelle épinière qui va activer l’hypophyse et produire des endorphines.
L’intérêt de ces études est de constater que le massage va avoir une action sur l’équilibre hormonal entre autres et permettre ainsi de diminuer le stress par une modification des paramètres biochimiques.
Quel que soit notre âge, du prématuré en passant par le nourrisson, l’adulte ou les personnes âgées, de nombreuses études ont démontré que le massage va avoir un impact positif sur la santé physique et psychique.
Sur des personnes âgées, le groupe témoin ayant reçu des massages présentait moins de signes de sénilités, moins de perte de mémoire, moins de négligence à table ou dans la toilette. De plus, lorsqu’il a été proposé à des personnes âgées de masser des nourrissons, il a été constaté une amélioration de l’état de santé des personnes âgées mais également des nourrissons.
D’autres études concernant la dépression ont démontré que des mères dépressives qui avaient reçu un massage de 35 minutes deux fois par semaine avait constaté, constat confirmé par le corps médical :
- Une amélioration de l’état dépressif
- Une augmentation de la sérotonine (équivalent naturel en composants chimiques de nombreux antidépresseurs)
- A l’électro-encéphalogramme (EEG), les ondes se déplaçaient du cerveau droit vers le cerveau gauche. L’activité frontale gauche caractérise les « gens heureux ».
Les modifications chimiques et l’activé frontale gauche augmentée ont été observées suite au massage. La stimulation de ces différentes activités serait en lien avec une diminution de la dépression constatée suite au massage. Calmer ces tendances dépressives est bénéfique pour tout un chacun, mais également en cas de trouble du comportement alimentaire.
Le massage lutte contre l’anxiété. En cas de grossesse, les échographies ont pu montrer que le massage était bénéfique aussi bien pour la mère que pour le fœtus. Elles avaient moins de douleurs dorsales, un meilleur sommeil, une amélioration de l’humeur et moins de stress. Pour la future mère, avoir moins d’anxiété signifie un travail en salle d’accouchement moins long. Pour le bébé, de meilleures attitudes dans le comportement d’auto consolation.
D’autres étude faites par Klaus et Kennel ont montré que les bébés massés étaient mieux calmés, avaient un meilleur contact visuel et, 2 ans plus tard, un meilleur score au QI et un apprentissage du langage facilité.
En revanche, le manque de toucher va provoquer une baisse de l’hormone de croissance. Nous nous souvenons tous de ces enfants découverts dans les orphelinats roumains uniquement nourris mais n’ayant reçu aucune affection. Ils présentaient des carences de toutes sortes. Les enfants présentaient des carences graves de croissance, ils avaient la moitié du poids et de la taille d’un enfant au même âge. Le développement de leurs compétences motrices et cognitives était également affecté. D’autre part, le manque de toucher va également provoquer une baisse de l’ornithine décarboxylase (ODC) qui joue un rôle important dans le fonctionnement du système immunitaire.
Le toucher est également positif sur les personnes autistes, il permet de réguler et d’apprécier d’être touché. En effet, être touché n’est pas toujours aisé pour la personne autiste. Par le massage, dont les gestes sont organisés dans un espace-temps, il sera vécu comme encadrant et sécurisant. Des rendez-vous planifiés et la mise en place d’un rituel vont permettre d’introduire le toucher et les bienfaits qu’il procure à ces personnes également.
Il va avoir un impact positif pour toutes les maladies de la peau puisqu’il va permettre de calmer le système nerveux et d’activer les échanges cellulaires.
Le toucher va permettre une régulation thermique. Si nous avions 2 ou 3 degrés de plus à l’intérieur de notre corps, nous serions proche des 40 degrés. Avec cette température intérieure, sans cette régulation par la peau, il serait impossible de vivre.
Le massage peut bloquer le message de la douleur. C’est la théorie du portail émise par Melzak et Wall. En effet le massage va stimuler le message de pression, de chaud ou de froid transmis au cerveau par les fibres longues. Ce message arrive plus rapidement, et donc avant le message de la douleur, qui lui est transmis, par des fibres plus courtes. Le passage de la première information fermerait le portail de la douleur. Ce serait comme fermer une porte à toute stimulation supplémentaire. La douleur serait alors diminuée, voire inexistante. D’autre part, la sécrétion de sérotonine aurait également un impact positif dans la diminution de la douleur.
Le massage augmentant le taux de sérotonine, il a été prouvé que les personnes souffrant de migraines vivaient mieux cette situation. En effet, les jours sans migraines augmentaient avec le massage.
Des expériences ont été faites avec le concours de personnes fibromyalgiques. (Les personnes fibromyalgiques souffrent de douleurs physiques intenses, d’un manque de sommeil et, à terme, peuvent développer une dépression). Elles ont toutes assuré qu’elles avaient moins de douleur, de rigidité, de fatigue et avaient un meilleur sommeil en recevant des massages réguliers.
En cas de fatigue chronique, … Les effets du massage sur plusieurs groupes ont confirmé que le groupe massé avait moins de symptômes de détresse, de dépression, moins d’hormones anti-stress (le taux de cortisol en baisse, va signifier une baisse du stress puisque cette hormone est sécrétée lorsque le corps se sent en danger), un meilleur sommeil, et un niveau de dopamine plus élevé (antidépresseur naturel).
En cas de maladies auto-immunes comme l’asthme, le cancer, les troubles de l’immunité, toutes les études s’accordent à dire que le massage va permettre une meilleure défense immunitaire. En effet, après le massage, le taux de cortisol baisse, l’on constate une augmentation des lymphocytes T (chargés de nous défendre) et une concentration élevée de l’immunoglobulines, ce qui signifie un système immunitaire plus performant.
Une dernière étude pour le plaisir et pour tous les intellectuels ! Une étude pour les étudiants qui appréhendent l’arrivée des examens… Cette étude a été réalisée par Tiffany Field sur le personnel de la faculté de médecine de Miami. (Tiffany Field est psychologue, et dirige les Touch Research Institute à la Faculté de médecine de l’Université de Miami. Auteur du livre « Les bienfaits du toucher »).
Le massage a été fait sur des chaises à l’heure de la pause déjeuner. Je vous donne le contexte, car on ne peut pas dire que ce soit une situation de cocooning absolu pour recevoir un massage ! le massage a été fait tous les jours pendant un mois et a duré à chaque fois 15 minutes. Les résultats sont stupéfiants. Alors que tout le monde pensait que le personnel serait plus assoupi après le massage, il était bien au contraire plus alerte et vigilant.
A l’EEG (Electro encéphalogramme), les ondes Théta avaient augmenté alors que les ondes Alpha avaient diminué (elles augmentent lorsqu’on s’apprête à s’endormir) les onde Bêta avaient également augmenté. Cet examen confirmait la vigilance accrue constatées par les participants.
Il a ensuite été demandé aux participants de l’étude de faire des calculs mathématiques. La vigilance accrue était-elle couplée à une meilleure performance se sont demandés les chercheurs ? Résultats !! Affirmatif ! Après le massage, le temps pour faire les calculs était plus court et ceux-ci étaient plus précis. Deux fois moins d’erreurs et réalisation des calculs deux fois plus rapide ! Le massage avait renforcé la vigilance et la performance cognitive.
Soutenues par des études faites en milieu hospitalier et dans les universités, nous pouvons conclure et affirmer que le massage fait de manière régulière améliore le ressenti, l’image de soi et a un impact significatif sur la santé. Que l’on soit en bonne santé, qu’on lutte pour la maintenir ou que l’on soit déjà malade, le massage sera un complément intéressant à toute autre forme de soin. Il va aider le corps à retrouver une santé ou tout simplement à la maintenir. Pour résumer le massage va :
- Baisser l’anxiété, la dépression et le stress
- Réduire les tensions musculaires et des rigidités
- Éliminer des toxines, et de l’acide lactique
- Éviter les courbatures après le sport
- Améliorer la flexibilité des articulations
- Assurer une meilleure aisance et une meilleure mobilité
- Améliorer la posture
- Aider à la guérison (elle sera plus rapide en cas d’élongations, entorses, œdèmes, tissu cicatriciel etc… )
- Améliorer le volume respiratoire, la respiration est plus profonde et aisée
- Baisser la glycémie chez le diabétique
- Renforcer le système immunitaire et donc la prévention des maladies
- Baisser le taux d’hormone anti-stress (baisse du cortisol) ce qui va permettre
un renforcement de l’immunité (trop de cortisol tue les cellules immuno compétentes)
- Permettre une meilleure vigilance et performance mathématique et intellectuelle
- Améliorer les performances intellectuelles et cognitives
- Stimuler le nerf vagal qui va renforcer la relaxation, réduire les hormones anti-stress (nuisibles pour la santé si elles sont en permanence en taux élevé dans le sang), ralentir le rythme cardiaque, augmenter la vigilance
- Permettre une meilleure circulation sanguine et lymphatique
- Améliorer le sommeil
- Permettre d’accéder aux émotions refoulées qui pourront être libérées
- Améliorer les échanges cellulaires
- Baisser les migraines dues au stress, les fatigues oculaires et les douleurs en général
- Permettre de ressentir une sensation de relaxation profonde, de bien-être et de sécurité
- Améliorer de l’état général
Nous constatons que le massage agit et contrecarre tous les effets négatifs du stress (sujet développé dans le précédent article). Il permet au corps de retrouver son équilibre. Nous n’avons pas précisé qu’il apporte légèreté, sensation d’enveloppement, qu’il est l’occasion de se retrouver avec soi-même et de constater qu’on peut y être bien… Avec soi-même ! C’est parfois l’opportunité de se réapproprier son corps, d’apprendre à le respecter, à l’aimer, à améliorer son image de soi. Et par là-même se réconcilier avec son image intérieure. Parfois le massage se vivra comme une forme de guérison intérieure. Cette guérison, c’est une autre manière de traverser sa vie, elle peut donner des ailes.
Le massage au-delà du bienfait sensoriel qu’il procure, a un impact réel sur notre équilibre et notre santé. Le massage, oui, mais on pourrait selon moi, parler de toutes les techniques de soin par le toucher, telles que la réflexologie, l’ostéopathie, le drainage lymphatique, tous les soins sur le corps et le visage… Dès que le corps est touché avec bienveillance, il va déclencher une avalanche de phénomènes qui vont lui permettre de se détendre et de restaurer l’équilibre.
Il est cependant important de préciser que d’aller se faire faire un massage, c’est aussi une affaire de confiance. Il faut avoir assez de confiance en soi pour se déshabiller, se laisser toucher par une inconnue, un inconnu. Aller se faire faire un massage est, pour certains, impossible tant le toucher a une connotation invasive, intrusive, dangereuse. Aller se faire masser, c’est oser aller à la découverte de son propre corps.
Allez au contact de ce corps, que nous pensons connaître, mais qui parfois, cache au plus profond de lui des souffrances. Des souffrances qu’il pourra enfin poser, avec ou sans les mots, parce que le lieu du massage est un lieu neutre. Un lieu neutre où le soignant est à l’écoute du corps et aussi de l’Être qui est sous ses mains, sans jugement. Seule l’attitude de bienveillance, d’humilité, de présence du soignant donnera l’espace nécessaire à la « confession ». A la parole qui se libère ou tout simplement au corps qui se libère comme il le veut à travers ses sensations.
Le corps ne va dévoiler que ce qu’il veut. C’est dans un infini respect qu’on va le toucher. C’est grâce à cette confiance qu’il va ouvrir les zones d’ombre qu’il souhaite mettre en lumière. Comme une pièce restée longtemps fermée, qui voudrait être réhabilitée pour faire partie du Tout. C’est ainsi que grâce au toucher, on rentre en dialogue avec notre propre corps, on lui donne la parole et on rentre dans un merveilleux dialogue de soi à soi et de soigné à soignant.
Quelque soit notre état intérieur, oser faire le pas, aller se faire masser, c’est se retrouver aux premiers instants, à notre arrivée sur terre, à ces premières mains qui nous ont touchés, c’est revivre ces premiers moments d’abandon en toute sécurité, c’est renaître à chaque fois, à soi-même. C’est en tout cas s’en donner l’opportunité !
© Alice Duruz - 2019