"Cibler le fonctionnement des vaisseaux lymphatiques pour lutter contre les maladies neurologiques"
Nous voilà en présence d’un titre qui ouvre des portes d’espoir pour toutes les personnes atteintes de maladies neurodégénératives, telle que l’Alzheimer, sclérose en plaque et autres pathologies neurologiques.
En effet, le chef de clinique de l’IMC (Institut du Cerveau et de la moelle épinière à Paris) Jean-Léon Thomas a fait paraître une étude fort intéressante dans le journal "of Experimental Medecine".
Dans cette étude il met en évidence l’importance du facteur de croissance (VEGP-C) dans le développement du système lymphatique du tissu méningé.
Une 1ère découverte datant de 2015 a modifié notre regard sur le système lymphatique et ouvert de nouvelles portes en démontrant la présence de vaisseaux lymphatiques au niveau des méninges (enveloppe du système nerveux central (cerveau, tronc cérébral, cervelet..). Jusqu’à cette date le système lymphatique était considéré comme inexistant dans cette partie du corps.
Pour l’instant tout est encore à l’étude, mais il semblerait que le système lymphatique des tissus méningés ait toute son importance dans la communication entre le système nerveux central et le système lymphatique périphérique, et soit responsable des échanges à ce niveau. Sachant que le système lymphatique est chargé de notre immunité et de l’élimination de toxines (nettoyage du corps). On comprend l’importance de cette information.
Cette étude démontre que le développement du système lymphatique dépend de l’équilibre entre le facteur de croissance et les récepteurs des parois. C’est cet équilibre qui va permettre la plasticité du système lymphatique des méninges.
En conclusion, en cas d’absence de ce facteur de croissance ou de déséquilibre au niveau des récepteurs des parois, les vaisseaux lymphatiques régressent, les échanges et l’élimination des toxines baissent également.
Étant donné l’importance de l’élimination des toxines au niveau de tous les tissus du corps, la diminution des échanges au niveau du cerveau pourrait avoir des conséquences et de ce fait entrainer des pathologies.
Cette étude ouvre de nouvelles perspectives et pose la question de savoir si en augmentant le réseau lymphatique, par le facteur de croissance et les récepteurs des parois au niveau des tissus méningés, il serait possible de constater des améliorations sur les pathologies neurologiques.
La question que je me pose personnellement et qui reste un mystère actuellement …
Le drainage lymphatique manuel effectué au niveau de la tête, de l’occiput de la colonne vertébrale, stimulant la circulation lymphatique au niveau des centres nerveux pourrait-il apporté quelques bénéfices, contribuer et apporter toute une aide aux personnes atteintes de maladies neurologiques ? ceci en toute modestie.
© Alice Duruz - 2018