Je vais terminer cette thématique par une vision, une idéologie que j’espère ne jamais voir.
Une fois de plus, je tiens à repréciser, que je ne suis pas pour ou contre les vaccins. Je suis vaccinée depuis l’enfance, et je ne tiens pas à vous informer de mes décisions. Mes interrogations ont simplement comme intérêt une réflexion commune pour nos sociétés. Au-delà de cette thématique, très actuelle, en ce qui me concerne tous les sujets sont intéressants et méritent d’être discutés, d’être mis à plat pour évoluer. Je prends ce thème du vaccin et du voyage car il a été un sujet d’actualité et le sera peut-être encore lorsque vous me lirez. Le choix de revisiter, de repenser, de mettre de la conscience peut s’appliquer à tous les thèmes de notre vie… C’est un mode de fonctionnement, un mode de vie.
J’aurais pu prendre d’autres exemples, mais la vaccination étant plus que jamais à l’ordre du jour, revenons sur le sujet. La vaccination pour voyager. Elle fait oublier tous les dangers idéologiques qui pourraient survenir.
En effet après le vaccin, puisque le secret médical n’existerait plus, et qu’il faudrait un pass vaccinal pour « circuler » le danger ne nous guetterait-il pas ? Quel danger me direz-vous puisque le virus serait « sous contrôle » ?
Imaginons que nous acceptions tous de nous faire vacciner, alors que nous sommes en bonne santé, uniquement par peur de ne plus pouvoir voyager, pour ne plus avoir la sensation d’être en prison. Que se passerait-t-il pour les personnes en parfaite santé, qui ne ressentent pas le besoin de se faire vacciner, qui ne sont jamais malades ? N’est-ce pas elles, qui malgré leur bonne santé ne pourraient plus quitter leur pays ? N’est-ce pas elles que nous risquerions d’emprisonner dans leur propre pays ?
En effet, les personnes en bonne santé, non munies d’un pass ne pourraient alors plus sortir de chez elle, plus fréquenter certains lieux etc… alors qu’elles sont celles qui :
- Soit ont toujours pris soin de leur santé,
- Soit ont la chance d’être nées plus résistantes que les autres,
Serait-ce vraiment juste et justifié que ceux qui vont bien et prennent soin d’eux soient pénalisés pour des raisons qui ne seraient plus des questions de santé, mais des questions de loisirs ?
D’autre part, savons-nous quels sont les risques d’un vaccin pour une personne en bonne santé ? L’impact sur sa santé future ? Sera-t-elle renforcée ou fragilisée ?
Jusqu’à présent, de tout temps, seules les personnes à risque étaient vaccinées ? Les autres comptaient sur leur immunité.
Actuellement on ne propose plus le vaccin pour se protéger de la maladie mais comme d’un laisser-passé… Pour vivre. Dans des sociétés modernes, où le soin est accessible à tous, le laisser-passer ne ressemble-t-il pas à un retour au moyen-âge ? Il fallait alors montrer patte blanche et payer sa dîme pour avoir accès au four banal ou entrer dans l’enceinte du château.
Je n’ai jamais été contre les vaccins, en revanche je me pose toujours des questions sur ce qui m’entoure et sur moi-même, bien sûr.
La direction que prend notre société génère de nombreuses questions sur l’avenir.
Quelle société allons-nous cautionner si nous acceptons que, petit à petit, les données médicales soient à la portée de tous ? A la portée de nos employeurs, de nos voisins, de nos états etc… Alors que nous avons toujours tenu au secret médical ?
Est-ce qu’en pensant nous libérer de la « prison », grâce à la vaccination qui permettrait l’accès aux voyages, ne prendrions-nous pas le risque d’entrer dans un engrenage ? Un engrenage qui ouvre des portes dangereuses, des portes pour entrer dans une autre forme de prison et un avenir inquiétant ? Voici ce qui m’effleure…
Ce serait la société à deux vitesses que nous mettrions en place. Ce ne serait plus le riche et le pauvre, ce serait le vacciné et le malade potentiel. Une société où tout est pur, net, lisse !! Cela vous rappelle-t-il quelque chose ? Personnellement je ne peux m’empêcher de faire un parallèle pour le moins inquiétant.
Cela me rappelle dangereusement une certaine période où pour d’autres critères une partie de la population avait le droit de vivre et l’autre pas ! Malheureusement pour elle… Elle n’entrait pas dans le moule, elle n’avait pas le bon passeport… Elle était bonne pour le camp.
Avons-nous raison de poser des actes par facilité plutôt que par conviction, ne risquons-nous pas de nous éloigner de notre humanité et de notre liberté ? Au final, nous faisons tous au mieux. Peu importe le choix que nous prenons pourvu que nous ayons pris le temps de le penser et de le conscientiser.