Nous nous sommes quittés avec énormément de questionnements et j’espère vous avoir donné envie de lire la suite de l’article.
Nous avons constaté que la cause principale du problème climatique et de ses conséquences sont la baisse, voire le manque de ressources que la terre peut fournir pour tous ses habitants.
Cette baisse vertigineuse, ces dernières décennies, est en lien direct avec nos modes de vie et une forme d’aveuglement dans lequel nous sommes.
La cause en est bien une exploitation par l’homme des ressources naturelles de la terre qui arrivent à épuisement à une vitesse folle, avec de surcroît, un réchauffement climatique qui va provoquer un manque d’eau, de nourriture mais aussi la disparition de certaines villes côtières en raison de la montée du niveau de la mer.
Nous n’avons donc plus vraiment de choix, changer de comportement devient impératif. Je ne connais pas de solution miracle, s’il y en avait une, ce serait fantastique, mais je vois une piste qui pourrait être une immense lueur d’espoir.
La proposition est simple, elle a fait ses preuves, elle ne coûte rien, elle est même entrée dans les hôpitaux, elle a fait l’objet de nombreuses études. Toutes les études le confirment, elle change notre attitude intérieure mais également notre regard sur ce qui nous entoure, notre regard sur l’essentiel. Elle éveille à la joie. Cette solution pourrait être :
La Méditation. En effet, méditer, ce n’est pas planer, c’est être centré.
C’est se recentrer et prendre conscience de notre comportement et de ses conséquences. Et si c’était une solution à exploiter !
La méditation apporte la sérénité indispensable pour prendre du recul. Elle baisse le stress, développe la bienveillance et donc, diminue le besoin de se comparer sans cesse aux autres, d’être en compétition avec eux. Elle permet de donner du sens à notre vie et à nos actes. Elle permet de se recentrer.
Se recentrer, le mot est lâché ! Mais se recentrer sur quoi ? Comment puis-je passer du problème du climat à la méditation ? Quel rapport ? Quel lien ? Patientez… je vais développer.
Se recentrer sur soi ! Alors que toute notre vie, nous nous sommes entendu dire qu’il ne fallait pas s’écouter ! C’est le monde à l’envers ! Et si nous revenions sur ce que « s’écouter » veut dire. S’écouter, c’est justement aller à la rencontre de nos failles intérieures, c’est observer nos peurs, à défaut de ne pouvoir les drainer physiquement, les drainer psychiquement pour ne pas les laisser teinter notre vie. Et qui dit drainer, dit mouvement, nettoyage pour faire place à autre chose. Oui ! Voir nos peurs, nos souffrances, nos frustrations en face, cela permet de cesser de les camoufler avec une consommation sans limites. Cette manière de consommer est la plupart du temps une forme « d’évitement » émotionnel, elle est « utilisée » pour apaiser les émotions qui nous submergent, pour compenser les frustrations et donner de soi une image rassurante de réussite sociale. Cette identification de notre valeur à nos possessions fausse la réalité et génère beaucoup de mal-être contrairement aux apparences. Elle exprime, la plupart du temps, une peur ; peur de ne pas être à la hauteur, peur de ne pas être aimé. Cela ne sous-entend pas qu’il faille vivre dans l’ascétisme, dans la mortification, ne rien acheter, mais plutôt d’être conscient de soi, de nos actes et de leurs conséquences ainsi que des motivations qui sont les nôtres.
Et toute la question est là : « La matière » est-elle un moyen de vivre aisément sur terre ou un moyen de prouver sa puissance, son pouvoir. Est-elle un faire-valoir ou est-elle neutre et uniquement un moyen de vivre ? Aisément, pourquoi pas !
On ne fait pas de la méditation pour faire joli, pour être à la mode, mais parce que ça va permettre de se distancer de ce qui n’est pas essentiel, de se recentrer, de prendre conscience de soi, de notre mode de fonctionnement, de nos attentes, nos limites, c’est l’acceptation de notre valeur mais également de nos failles. Elle permet d’acquérir une confiance en soi, la certitude intérieure de notre propre valeur et donc un apaisement. Elle génère la bienveillance qui permet de porter un regard tolérant sur soi mais aussi sur l’autre, attitude indispensable pour partager les ressources terrestres avec tous les pays.
Une connaissance de soi permet de mettre du sens à nos actes, de se respecter, de respecter le monde qui nous entoure. La confiance en soi génère une attitude bienveillante à l’égard de l’autre quel qu’il soit. Elle nous amène à réaliser que nous sommes reliés à tout ce qui nous entoure et co-responsable de tout ce que nous vivons. Cette bienveillance amène à plus de partage.
C’est donc une attitude d’adulte qui fait des choix, qui sait se mettre des limites et qui prend ses responsabilités vis-à-vis du monde dans lequel il vit, plutôt que de continuer tête baissée comme si tout allait bien. Il n’est pas question d’ascétisme mais d’équilibre, de réflexion.
Mais comment faire me direz-vous ? Cela semble bien utopique !! Et pourtant une solution est là toute proche… Mais pas si simple. Il ne s’agit pas de croire, ou pas, que cela fonctionne.
Il s’agit de se permettre une pause intérieure, qui mette de la distance entre soi et le monde matériel. Les possessions matérielles ne servant plus de référent à notre valorisation. Nous avons de la valeur, pour ce que l’on est, et pas pour ce que l’on possède. On est bien dans sa peau tout simplement.
Cependant le problème est ancien. Il vient d’une lutte entre matière et spirituel. Alors que l’un ne va pas sans l’autre, et qu’il n’y pas à les opposer. L’attrait du pouvoir et la sensation de toute-puissance que procure la possession de biens ont longtemps fait croire qu’elles étaient source de joie. La possibilité de consommer des biens matériels était gage de bonheur, ce qui nous a amenés à une course effrénée à la consommation basée sur le profit plutôt que sur l’équilibre. Découvrez également la "Collection 7 - Notre cerveau… Responsable et porteur de la solution climatique !" pour en savoir plus sur le sujet.
Alors que de se sentir respecté, se sentir reconnu dans nos compétences et dans notre être, permet de prendre confiance en soi et confiance dans notre valeur… Ce sentiment de valeur intérieure est un grand frein à la consommation et développe une joie intérieure que rien ne peut acheter. L’être humain est alors au milieu du monde et non au-dessus du monde. C’est respecter l’autre et tout ce qui est vivant sur terre.
Finalement cette course à la consommation, lorsqu’elle motive une vie, maintient l’illusion qu’il en faut toujours plus ! La consommation dans son excès est une manière de compenser des frustrations, des douleurs et des détresses. Enlevons les frustrations, les peurs, le besoin de compétitions, les douleurs et les détresses et nous verrons notre monde changer... Petit à petit.
La méditation va ouvrir un espace intérieur, une sensation de reliance au monde qui nous entoure. Avec cette ouverture d’esprit, il est impossible de se comporter comme si nous étions seuls au monde ! En effet, méditer et prendre du recul par rapport à nos comportements incite à chercher une solution pour trouver un équilibre sur cette planète, entre les pays dits riches et les pays en voie de développement.
Cet équilibre suppose de permettre aux pays en voie de développement d’accéder à un meilleur niveau de vie, tout en leur évitant de faire les mêmes erreurs que nous et pour les « pays riches » de faire marche arrière.
Il est clair que nous ne pouvons plus vivre dans l’inconscience et l’insouciance du siècle passé. Nous allons être obligés de changer avant que la vie ne nous y oblige. La santé de la Terre est en jeu et la nôtre par la même occasion.
Pour faire un parallèle simple, lorsqu’on propose à une personne de prendre des mesures de santé qui s’imposent, comme réduire les graisses pour lui éviter de développer une maladie cardiaque. Elle a deux solutions. Soit elle prend les mesures qui s’imposent tout de suite, et elle peut continuer à vivre en consommant les aliments qu’elle aime dans une moindre mesure probablement toute sa vie, soit elle n’écoute pas, et continue à en consommer comme elle en a l’habitude, mais alors, à un moment donné, le point de non-retour sera atteint et ce sera le couperet ! l’arrêt total des graisses au risque de tomber malade et de mourir.
On attend souvent des réponses des pouvoirs politiques, mais les « politiques » ne sont pas une entité anonyme et toute puissante. Les « politiques » sont un groupe de femmes et d’hommes, ce sont donc des individus. Ils donneront une réponse politique qui sera néanmoins le résultat de leurs réflexions, et de qui ils sont, en tant qu’individus. Je ne pense pas que l’on puisse trouver de solutions qui génèrent l’adhésion du plus grand nombre uniquement en imposant des diktats, des taxes, etc...
Les changements de comportement ne peuvent venir que de chaque individu, et les personnes politiques peuvent, en premier lieu, montrer l’exemple de leur intégrité s’ils veulent inciter à l’adhésion de leur programme, être suivis et respectés.
A l’heure actuelle, toutes les propositions visent à stopper ou freiner l’hémorragie dans laquelle nous nous trouvons. On s’occupe des conséquences, sans s’occuper des causes. Notre attitude irresponsable est le signe d’une société infantile.
Nous n’arriverons pas à changer les choses si, à la place de la sur-consommation, nous ne proposons pas quelque chose qui puisse apporter plus de joie que la consommation elle-même. Il s’agit de proposer une vie plus légère, plus joyeuse et meilleure par un cheminement personnel, par une prise en charge personnelle de notre destin. De toute les techniques, la méditation a fait ses preuves.
C’est uniquement en changeant ce paradigme que nous pourrons changer notre regard sur le monde, sur la Terre, sur ceux qui la peuplent et nous changer nous-mêmes sans attendre que des catastrophes nous y obligent. Dans le prochain article, vous découvrirez ce que je propose pour la mise en œuvre de ce grand chantier humain !
© Alice Duruz - 2019